domingo, 7 de febrero de 2016

L'Afrique Francophone (Chanson)



Vous écoutez? Vous allez apprendre quelque chose. Alors, c'est parti. On y va! L'Afrique Francophone... 

La République du Congo - Brazzaville
La Côte d'Ivoire
Le Mali
Le Sénégal 
La Guinée
Le Cameroun
Le Djibouti
Le Rwanda
Le Gabon
Le Burundi
Le Madagascar
Le Tchad
Le Niger
La République démocratique du Congo - Kinshasa
La République centrafricaine
Le Togo
Le Bénin
Le Burkina Faso
La Guinée équatoriale

A-F-R-I-Q-I-U-E
C'est l'Afrique, c'est l'Afrique qui parle français. [x2]

'Y a dix-neuf pays en Afrique qui ont le français comme langue officielle. Vous en train de les apprendre. Continuez...


C'est l'Afrique francophone.

Côte d’Ivoire






Le français est la langue officielle de la Côte d’Ivoire et environ 70 % des habitants du pays le comprennent et le parlent.

Le français existe sous différentes variétés en Côte d'Ivoire. Il existe le français standard parlé par l'élite du pays et la partie de la population qui a fait des études.

Le français populaire ivoirien, variété parlée par la partie de la population n'ayant pas terminé sa scolarité et enfin le nouchi qui est un argot dérivé en partie du dioula, parlé à la base par des classes de jeunes marginalisés et qui est devenu par la suite à la mode parmi l'ensemble de la jeunesse ivoirienne.

Le français populaire ivoirien aussi appelé français de Moussa, désigne une variété du français parlé en Côte d'Ivoire et principalement dans la ville d’Abidjan.

Cette variété de français diffère du français parlé en France de par ses expressions et du fait qu'il a adapté dans son vocabulaire certains mots provenant d'un parler argotique local : le nouchi. Il s'agit d'un français employé par la partie de la population n'ayant pas terminé ses études et ayant appris le français dans la rue et sur le tard. Il tend à devenir le français véhiculaire d'Abidjan et du reste du pays.


Selon Jérémie Kouadio, « Le français populaire ivoirien est une espèce de sabir franco-ivoirien qui utilise des mots français (phonétiquement déformés) sur des structures syntaxiques des langues ivoiriennes ». Dans le français ivoirien, pour dire des mots finissant par -ir se dit -ie. Exemple : Je vais partir se dit : « Je vais patie. »

Nigeria



Le Nigeria qui est un État anglophone se trouve « enclavé » entre des pays francophones (le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun).

C'est donc vers la fin des années 1990 – début 2000 qu'il a été fait état de la volonté du gouvernement fédéral nigérian de franciser le pays en envisageant notamment un enseignement obligatoire du français comme langue vivante voire l'institution du français comme seconde langue officielle.

C'est donc dans ce contexte que le français devient progressivement langue officielle du Nigeria, comme le précise la section 1, no 10 de la Politique d'éducation nationale de 1998 : « L'enseignement du français a été déclaré obligatoire dans toutes les écoles ».

Le Nigeria a récemment fait preuve de son envie de francisation en appelant à un soutien accru à la formation de professeurs de français.
C'est en 1996 que le président nigérian Sani Abacha déclarait devant le Nigerian Institute for International Affairs que « le Nigeria est résolu à lancer un programme national d'apprentissage linguistique qui permettra, rapidement, à notre pays de devenir parfaitement bilingue ».

Le gouvernement envisagea donc de créer des cours de français en accéléré, pour transformer 140 millions d'anglophones en francophones. Le projet fut expérimental dans certaines écoles (où plus de 90 % des étudiants apprenaient le français) mais a néanmoins été freiné ces dernières années, à la suite d'un nouveau rapprochement du Nigeria avec les États-Unis et face à la pénurie de professeurs de français.

Cameroun




Les deux langues officielles du Cameroun sont le français et l'anglais. Le pays appartient à la fois à la Francophonie et au Commonwealth. Il s'agit d'un héritage du passé colonial, le Cameroun ayant été une colonie à la fois du Royaume-Uni et de la France.

En 2005 18 % de la population étaient des francophones « réels », alors que 26,8 % étaient des francophones « partiels ». Le français est en progression constante au Cameroun ; en 2010 plus de 60 % des Camerounais écrivent le français et plus de 80 % le parlent, et la plus grande ville Douala parle français à 99 %. Le français progresse également comme langue maternelle ; une forte proportion de jeunes ne parlent aucune langue camerounaise et n'utilisent que le français.


Comme la plupart des autres pays d’Afrique, le Cameroun voit son nombre de francophones s'envoler passant de 46 % en 2005 à plus de 60 % en 2010. Encore plus frappant, la capitale économique Douala est quant à elle passée de 98 % de francophones en 2008 à 99 % en 2010.

Burkina Faso





Le Burkina Faso a pour langue officielle le français.

Le français est la principale langue des institutions, des instances administratives, politiques et juridiques, des services publics, des textes et des communiqués de l’État, de la presse écrite, des écrivains. Il s'agit de la seule langue à l'écrit des lois, de l'administration et des tribunaux.

Selon une estimation de la CIA de 2003, 21,8 % de la population de 15 ans et plus sait lire et écrire, de plus le taux net (c'est-à-dire sur une classe d'âge donnée) de scolarisation, malgré une hausse constante depuis plusieurs années, n'est que de 47,70 % pour l'année scolaire 2005-2006 d'où le fait que le français ne soit compris que par environ 15 % de la population. Malgré la supériorité numérique des langues nationales, le statut de langue officielle et celui de langue internationale font en sorte que le français pèse progressivement de plus en plus dans la vie sociale et économique du pays. Le français jouit, sur le plan social, d'un statut de prestige associé à une participation au monde moderne. Il s'agit de la langue de la promotion sociale.

Selon André Magord et Rodrigue Landry, « Depuis quelques années, dans les villes principales telles que Ouagadougou, Bobo et Banfora, la langue française s'étend à d'autres situations de communication que celles juste décrites. Devant la dimension de plus en plus multilingue de ces villes, le français s'impose de façon croissante comme lingua franca chez les commerçants et lors des échanges liés à tous les petits métiers qui se multiplient dans ces grandes villes. La langue française parlée n'est plus alors le français standard mais un français qui, sans la base de l'écrit, se transforme, se réinvente pour une part. Cette expansion du français est relayée par l'affichage publicitaire très présent dans les villes et qui propose des slogans en français. Ces slogans deviennent vite populaires dans une société burkinabè à forte tradition orale. » Cette variété de français endogène qui résulte d'une hybridation linguistique est un pidgin en voie de créolisation.

Ainsi comme dans le pays voisin la Côte d'Ivoire est apparu un français populaire au Burkina Faso. Dans ce français appelé parfois « français de Ouaga » et qui reste essentiellement une langue orale, s'est créé un certain nombre d'interférences entre le français standard et le français populaire du Burkina du fait de l'influence des langues africaines dans la pratique locale du français.


On assiste de plus en plus à des mariages mixtes constituant des familles dont la langue première est le français.

Bénin




La langue officielle du Bénin est le français. Il est parlé par 8,8 % de la population essentiellement en ville. Le prestige de cette langue comme langue officielle, langue des médias et langue de communication entre les différentes ethnies pousse à son apprentissage notamment en milieu urbain. Le français est la seule langue dans l'enseignement primaire.
Une variété de français dénommée français d'Afrique s'est développée dans les rues et marchés de Cotonou. Il s'agit d'un parler presque argotique.

Tunisie



Durant le protectorat français de Tunisie, le français s’impose à travers les institutions, particulièrement l’éducation, qui deviennent un fort vecteur de diffusion. À partir de l’indépendance, le pays s’arabise peu à peu même si l’administration, la justice et l’enseignement restent longtemps bilingues alors que la connaissance des langues européennes est renforcée par l’exposition de la Tunisie à ce continent par l’intermédiaire de la télévision et du tourisme. Les gouvernorats de Béja, Gafsa, Médenine, Monastir, Sfax, Sousse et Tunis sont membres de l’Association internationale des régions francophones.

Les années 1990 marquent un tournant avec l’arabisation des cours de sciences jusqu’à la fin du collège, avec toutes les difficultés occasionnées par ce type de processus, afin de faciliter l’accès aux études supérieures et ce dans un contexte de réhabilitation du référent arabo-islamique dans l’espace public. En octobre 1999, les établissements commerciaux se voient contraints d’accorder deux fois plus de place aux caractères arabes qu’aux caractères latins. Dans le même temps, l’administration se voit contrainte de communiquer exclusivement en arabe mais seuls les ministères de la Défense et de la Justice et le Parlement sont totalement arabisés. 

Dans ce contexte, l’usage du français semble régresser malgré le nombre accru de diplômés du système d’enseignement, ce qui conduit au fait qu’une bonne pratique du français demeure un marqueur social important. Puisqu’elle reste largement pratiquée dans les milieux d’affaires, l’univers médical et le monde culturel, on peut même considérer qu’elle s’est embourgeoisée. En mai 2011 les utilisateurs tunisiens de Facebook montraient une préférence sans appel pour l'interface en français avec 94,60 %, suivie de l'anglais avec 2,72 % et un très faible choix de l’arabe avec 1,56 %.


D’après les dernières estimations fournies par le gouvernement tunisien à l’Organisation internationale de la francophonie, le nombre de personnes ayant une certaine maîtrise du français est chiffré à 6,36 millions de personnes, soit 63,6 % de la population.

Mauritanie





La Mauritanie est un membre de la Francophonie. Le rapport historique privilégié avec la France est toujours au goût du jour, même si la Mauritanie a fait le choix de l'arabisation et à institué l'arabe comme seule langue officielle dans sa constitution de 1991.

D'après des chiffres fournis par le gouvernement mauritanien à l'OIF, il y avait en 2003, et sur 3,1 millions de personnes, 167 399 (5,4 % de la population totale) francophones et 155 000 francophones partiels (5 %). De plus, d'après le dernier rapport de l'OIF sur la francophonie, on observe une très forte croissance du nombre d'apprenants du français en Mauritanie, suivant en cela une tendance générale du Maghreb. 

Actuellement, 300 000 élèves sont scolarisés dans une école bilingue (dont l'une des langues est le français) du primaire et 16 111 dans le secondaire, sans compter les élèves apprenant le français dans le cadre d'une scolarité normale.

Selon le rapport annuel de la Dubai School of Government daté de mai 2013, le français est la première langue d'interface la plus choisie par les utilisateurs mauritaniens de Facebook, le réseau social le plus utilisé dans le pays (bien qu'utilisé par seulement 3,5 % de la population, soit 110 000 personnes), avec 46 %, devant l'arabe (34 %) et l'anglais (6 %). 


Le pourcentage du français ayant toutefois régressé (70 % de part un an plus tôt) depuis l'ajout de nouvelles langues d'interface (14 % de part) et aussi face à la progression de l'arabe, le tout dans un contexte de désélitisation et de démocratisation de l'accès à l'Internet.

Maroc

         


        Le français n'est pas langue officielle, mais le Bulletin officiel est publié à la fois en arabe et en français, qui reste la langue de travail de beaucoup de ministères marocains. C'est la langue officieuse des domaines comme l'économie, les études supérieures scientifiques et techniques, entre autres. Il est enseigné dans les écoles primaires, collèges et lycées, dans toutes les universités et dans les écoles supérieures.

         À nouveau, nombre de Marocains en milieu urbain choisissent d'élever leurs enfants en français afin de leur donner un atout pour leur vie professionnelle164. Selon une enquête publiée en 2010, le français est très largement maîtrisé au Maroc : 10 366 000 personnes sont considérées comme francophones (sachant le lire et l'écrire), soit 32 % de la population totale ou 39 % de la population âgée de 10 ans et plus (9 336 564 de personnes sur 23 700 447 selon le recensement de 2004, soit 39,4 %, ou encore parmi 13 516 992 personnes de 10 ans et plus sachant lire et écrire, soit 69,1 %)166. Ceci n'inclut pas les personnes sachant parler le français mais qui ne savent pas l'écrire ou le lire. Le français est bien plus parlé en ville qu'en milieu rural. Notons également qu'au Maroc, le français est la seule langue d'enseignement pour les études supérieures dans les domaines scientifiques, ainsi que dans les deux tiers des filières juridiques, économiques et sociales. Le français constitue donc une langue d'ouverture à l'international pour de nombreux étudiants marocains.

        L'enseignement en primaire ayant été arabisé dans les années 1980, de nombreuses familles scolarisent leurs enfants dans le privé afin de leur faire donner une meilleure maîtrise du français. Des mesures sont prévues par le gouvernement pour permettre un plus grand accès aux écoles privées.

En mai 2014, 75 % des utilisateurs marocains de Facebook postent en langue française, contre 33 % en langue arabe et 13 % en langue anglaise ; la langue française progressant de 13 à 19 % dans les trois pays que sont le Maroc, l'Algérie et la Tunisie (pas de précision quant au pourcentage allant à tel ou tel pays) dans le nombre d'utilisateurs l’utilisant.


Au Maroc, en 2011, 79 % des films produits sont tournés en arabe, 17 % en français et 4 % en anglais. La prochaine mise à jour avec les données de 2012 et 2013 sera publiée en 2015.

Algérie




Selon le livre La Langue française dans le monde 2010 de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), page 9 : « Nombre de personnes âgées de cinq ans et plus déclarant savoir lire et écrire le français, d'après les données du recensement de 2008 communiquées par l'Office national des statistiques d'Algérie : 11,2 millions, soit 33 % (un tiers) des 34,4 millions d'Algériens, et plus en termes de pourcentage en excluant les moins de 5 ans (qui en Algérie ne sont pas encore scolarisés). »

« Ce chiffre ne tient pas compte de ceux qui sont capables de s'exprimer en français ou de le comprendre [...] » : il y a forcément plus de personnes sachant parler la langue française que de personnes sachant la lire et l’écrire.

Selon un sondage publié par l'institut Abassa 60 % des foyers algériens comprennent et/ou pratiquent le français et selon une étude du conseil supérieur de l'enseignement, 70 % des parents d'élèves souhaitent que leurs enfants apprennent le français.

En Algérie il y a 111 000 personnes qui ont le français pour langue maternelle, pour la plupart des descendants de Pied-Noir.

Qu'est-ce que l'Afrique francophone?

       





        L'Afrique francophone désigne tous les États d'Afrique ayant la langue française en partage. Le français d'Afrique est le nom générique des variétés de français parlées par environ 115 millions d'Africains dans 31 pays d'Afrique francophone. Cela comprend ceux qui parlent le français comme première ou deuxième langue dans ces 31 pays d'Afrique francophone (de couleur bleu sombre sur la carte), mais il ne comprend pas les francophones vivants hors d'Afrique francophone. L'Afrique est ainsi le continent avec le plus de locuteurs du français dans le monde. Le français est arrivé en Afrique avec la colonisation par la France et par la Belgique. Ces francophones d'Afrique forment maintenant la partie la plus importante de la Francophonie.

Les pays francophones représentent près de la moitié des pays africains pour un tiers de la population du continent africain, et parmi ce tiers environ un tiers est francophone, ce qui fait qu'un africain sur 9 parle français.

Le français est surtout une langue seconde en Afrique, mais dans certaines régions, il est devenu la première langue, comme dans la région d'Abidjan, en Côte d'Ivoire. Dans certains pays, il s'agit d'une première langue parmi certaines catégories de la population, comme en Tunisie et au Maroc où le français est la langue maternelle dans les classes supérieures (de nombreuses personnes dans les classes supérieures sont bilingues simultanées en arabe / français), mais seulement une langue seconde dans la population générale.

Dans chacun des pays francophones d'Afrique le français est parlé avec des spécificités locales en termes de prononciation et de vocabulaire. On estimait en 2010 qu'il y avait 120 millions d'Africains francophones, chiffre en forte progression (seulement 79 millions d'Africains francophones estimés en 1997 et 115 millions en 2006). Selon une estimation de l'Organisation internationale de la Francophonie de 2014, 54,7 % des 212 millions de locuteurs quotidiens du français dans le monde (soit 116 millions) se situent en Afrique.